Accroche ta voix à mon coeur

Que résonne en moi l'apocalypse

Que sous le voile de ton chant

Naissent des oiseaux migrateurs

Accroche ta voix dans ma poitrine

La journée est déjà si longue

Tes cordes vocales pour mon arc

Comme une symphonie de flèches

Accroche ta voix sur mes mains

Que je puisse tailler dans la glace

Une sculpture de ton visage

Et toujours le regarder fondre

La nuit remplie de cartilages

Instrumentalisée de germes

Met des étoiles sur ton cou

Dépose des vagues sur tes reins

Accroche ta voix à mes yeux

Que je puisse regarder les notes

Que ta musique dispersée

Laisse trainer sur les collines

Accroche ta voix à mon être

Le silence m'est insupportable

Je ne demande pas de lumière


Juste ta voix, juste ta voix.


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Hubert Giorgi

1 mois | modifié il y a 1 mois

Je ne demande pas de lumièreJuste ta voix, juste ta voix.

Je n'ai jamais eu l'occasion de commenter un poème auparavant, si bien que je me rends compte à quel point cela est difficile.

Probablement que je conçois la poésie comme un grand silence devant l'auteur.

Probablement que je ne la lis réellement que dans les livres, sinon l'écrivant ; sinon que commenter son intimité me semble intrusif.

Mais là, vraiment, je tiens à dire ceci : par cette poésie, vous m'avez compris.

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